De la montre Difor*, se retend le ressort ;
Se remoud le grain au moulin à manivelle ;
L’ancien bouquin descend du grenier et ressort
Au moment où le sol, enfin, se dénivelle.
La haie se redresse après le remembrement ;
Les champs retrouvent leurs petits lopins de terre ;
Les chevaux de nouveau galopent librement
Dans les droites allées pavées du monastère.
Des ceps ont repoussé sur les mont arasés ;
La mer se rouvre et ses eaux revoient passer l’Homme
Suivi en cohorte des peuples écrasés
Qui avaient égaré du bonheur le diplôme.
Les bras se tendent vers les froids réapparus ;
Les cheveux reçoivent plus de neige légère
Qui avait déserté sans avoir comparu
Devant un tribunal hostile à « l’étrangère. »
Les pas ralentissent sous le commandement
Du temps qui ne finit pas de faire le compte
Du vieillard en conflit avec le rendement
Impossible à lire dans une livre de conte.
L’air est retraversé par les chants merveilleux
Trop lourds à porter par une onde saturée
Qui se chargeait auprès des cieux qui veillent eux
Aux sons harmonieux inscrits dans la durée ;
Les litanies sacrées rassemblées par le vent
Sont redistribuées avec parcimonie
Et l’ouïe épurée des nonnes du couvent
Les gardent mais en ont-elles l’hégémonie ?
Les souliers refferés saluent les godillots
Sur les sentiers brouillés de ronces, d’aubépines
En portant pantalons, chemises et maillots,
Frêles boucliers face aux griffes des épines.
L’abri nain de jardin a remplacé la tour ;
La Jeanne relave son linge à la rivière ;
La charrette à foin a fait hier son retour
Et revient dans le champ de Jean de l’épervière.
L’abonné a donné son téléphone à Phil
Qu’il a refilé à cet idiot de Jacques ;
Une habile araignée vient de tisser son fil
Et file recoudre le plafond des baraques
Au milieu fendillé dû à l’explosion
De l’aimable ampoule léchée par la bougie
Dont la flamme jaune a vu son éclosion
Renaître en même temps que la bûche rougie.
La montre au poignet a encore du ressort ;
Retourne le moulin à grains sa manivelle ;
L’ancien bouquin descend du grenier et ressort
Au moment où tout tremble : Ah ! La belle nouvelle !
* Vieille marque d’horlogerie
Se remoud le grain au moulin à manivelle ;
L’ancien bouquin descend du grenier et ressort
Au moment où le sol, enfin, se dénivelle.
La haie se redresse après le remembrement ;
Les champs retrouvent leurs petits lopins de terre ;
Les chevaux de nouveau galopent librement
Dans les droites allées pavées du monastère.
Des ceps ont repoussé sur les mont arasés ;
La mer se rouvre et ses eaux revoient passer l’Homme
Suivi en cohorte des peuples écrasés
Qui avaient égaré du bonheur le diplôme.
Les bras se tendent vers les froids réapparus ;
Les cheveux reçoivent plus de neige légère
Qui avait déserté sans avoir comparu
Devant un tribunal hostile à « l’étrangère. »
Les pas ralentissent sous le commandement
Du temps qui ne finit pas de faire le compte
Du vieillard en conflit avec le rendement
Impossible à lire dans une livre de conte.
L’air est retraversé par les chants merveilleux
Trop lourds à porter par une onde saturée
Qui se chargeait auprès des cieux qui veillent eux
Aux sons harmonieux inscrits dans la durée ;
Les litanies sacrées rassemblées par le vent
Sont redistribuées avec parcimonie
Et l’ouïe épurée des nonnes du couvent
Les gardent mais en ont-elles l’hégémonie ?
Les souliers refferés saluent les godillots
Sur les sentiers brouillés de ronces, d’aubépines
En portant pantalons, chemises et maillots,
Frêles boucliers face aux griffes des épines.
L’abri nain de jardin a remplacé la tour ;
La Jeanne relave son linge à la rivière ;
La charrette à foin a fait hier son retour
Et revient dans le champ de Jean de l’épervière.
L’abonné a donné son téléphone à Phil
Qu’il a refilé à cet idiot de Jacques ;
Une habile araignée vient de tisser son fil
Et file recoudre le plafond des baraques
Au milieu fendillé dû à l’explosion
De l’aimable ampoule léchée par la bougie
Dont la flamme jaune a vu son éclosion
Renaître en même temps que la bûche rougie.
La montre au poignet a encore du ressort ;
Retourne le moulin à grains sa manivelle ;
L’ancien bouquin descend du grenier et ressort
Au moment où tout tremble : Ah ! La belle nouvelle !
* Vieille marque d’horlogerie